Sommaire de l'article
Si vous lisez cet article, c’est certainement parce que vous vous demandez à quoi correspond le trouble de l’accommodation : quels en sont les symptômes, les conséquences, et, si vous êtes concerné, comment y remédier ?
Nous avons donc établi un article complet sur le sujet pour vous aider à mieux comprendre ce problème !
Qu’est-ce que le trouble de l’accommodation ?
Le trouble de l’accommodation désigne une incapacité de l’œil à adapter la vision lorsque les distances changent. L’œil n’a pas la faculté de « régler » correctement la vue de sorte à ce qu’elle soit la meilleure possible.
En temps normal, un œil en bonne santé ne doit pas faire d’effort particulier pour avoir une vision claire et nette. En effet, l’œil humain (comme celui des animaux) voit très bien de loin et une mise au point s’effectue lorsqu’il doit ensuite regarder quelque chose de près : il s’accommode. L’accommodation désigne l’autofocus, la réfraction dynamique qui permet aux yeux d’augmenter leur pouvoir dioptrique pour fournir une image nette en permanence. A noter que ce pouvoir d’accommodation commence dès nos 1 mois de vie mais qu’il n’est pas encore mature pour la vision de loin.
On parle donc de trouble d’accommodation lorsque l’image que l’on regarde n’est pas nette et qu’on doit fournir un réel effort pour régler notre vision. En fait, cela signifie que l’œil ne parvient pas à bien se focaliser sur l’image. Le coupable : c’est le cristallin ! En effet, cette lentille transparente située à l’intérieur de l’œil, derrière l’iris et la pupille, a pour mission de faire passer la lumière et de focaliser ensuite l’image sur la rétine. L’image est alors convertie et le message envoyé au cerveau.
On peut être atteint de trouble de l’accommodation si :
- On est atteint de presbytie, alors l’effort à fournir est de plus en plus grand et difficile à réaliser pour fournir la transmission de l’image car la lentille du cristallin s’est au fil du temps rigidifiée et a perdu en amplitude. Le pouvoir d’accommodation diminue dès l’adolescence et encore plus entre 35 et 50 ans.
- La forme du cristallin est différente alors la focalisation des images des objets situés en second plan se fait alors en avant de la rétine. Résultat : la vision est floue et cela signifie généralement que l’on est atteint de myopie.
- On est hypermétrope car on a une bonne vision des objets éloignés mais ce sont cette fois les images en premier plan qui apparaissent floues. Cela est du à la cristallisation des images par le cristallin qui ne se fait pas au bon endroit, c’est-à-dire à l’arrière de la rétine.
Comment savoir si on a un spasme accommodatif ?
Vous avez constamment l’impression de voir flou, que les contours des objets et personnes qui sont en face de vous ne sont jamais nets ou que vous avez sans cesse besoin de vous éloigner ou de vous rapprocher d’un objet pour bien le voir ? Alors il est fort probable que vous ayez un trouble accommodatif.
On parle de spasme de l’accommodation lorsque les muscles ciliaires de l’œil restent dans un état constant de contraction. En temps normal, et pour assurer une vision nette, le muscle ciliaire va se contracter puis sa tension, ainsi le cristallin garde une certaine élasticité car il n’est pas constamment soumis à une traction. Lorsqu’il y a trop de contractions, l’effet de pesanteur agit et le centre optique du cristallin est alors déplacé ce qui bouleverse l’effet d’optique.
Ce type de spasme peut être causé par différentes choses, notamment :
- Une surcharge visuelle, liée par exemple à l’utilisation excessive d’écrans comme la télévision ou le smartphone ;
- Lorsqu’on reste trop longtemps dans de mauvaises conditions d’éclairage pour lire ou étudier ;
- Un frottement excessif des yeux ;
- La progression d’un trouble de myopie ;
- L’anxiété et le stress ;
- Un traumatisme crânien ;
- Une trop grande fatigue ou un manque de concentration ;
- Les suites d’une opération réfractive…
Généralement, on constate que l’on a un spasme accommodatif quand on commence avoir avoir une vision floue, qu’on a un inconfort visuel, qu’on a des spasmes oculaires liés à un objet situé à proximité ou encore des maux de tête… Tout excès de tonus accommodatif doit vous mettre la puce à l’oreille et vous amener à consulter pour vérifier.
Attention, lorsqu’on est atteint de spasme accommodatif à ce qu’il ne masque pas un problème d’hypermétropie qui ne serait pas traité : spasme d’accommodation et dérèglement de la convergence accommodative sont bien deux problèmes distincts. On détecte aussi souvent des spasmes accommodatifs chez les enfants en primaire qui ont des difficultés à voir ce qui se situent au tableau.
Le mieux pour savoir si vous avez ou non un spasme accommodatif est de consulter un ophtalmologue qui vous examinera et vous dira exactement de quels troubles de la vue vous souffrez.